1. Les effets de la microgravité sur le corps humain

Les astronautes engagés dans des missions spatiales de longue durée font face à des conditions extrêmes qui nous semblent inimaginables. L’une des principales préoccupations est la microgravité, cette absence presque totale de pesanteur. En microgravité, notre corps subit de nombreux changements. Les muscles et les os, par exemple, perdent de leur masse et de leur densité. Imaginez un haltérophile qui arrête brusquement l’entraînement; son tonus musculaire diminue, tout comme celui des astronautes après des semaines en apesanteur.

D’après une étude de la NASA, lors de missions spatiales de 6 mois, les astronautes peuvent perdre jusqu’à 1% de densité osseuse par mois. Si vous prévoyez des voyages de plus en plus longs, comme vers Mars, ces changements prennent une ampleur plus préoccupante.

2. Radiation cosmique : un danger invisible

L’espace, ce n’est pas seulement l’absence de gravité, c’est aussi un bain constant de radiation cosmique. Sur Terre, notre atmosphère et notre champ magnétique nous protègent de ces radiations, mais dans l’espace, nous sommes exposés à des doses bien plus élevées. Cette exposition peut causer des dommages à notre ADN, augmentant le risque de cancers et d’autres maladies graves.

Les radiations galactiques, composées de particules à haute énergie, traversent tout sur leur passage, y compris notre corps. Selon le Centre spatial Johnson de la NASA, un astronaute sur Mars pourrait recevoir jusqu’à 700 millisieverts de radiation, soit environ 70 fois plus que la dose annuelle reçue par une personne sur Terre. Quelle que soit la durée du voyage spatial, nous devons prendre ces chiffres au sérieux.

3. Les mutations génétiques : de la science-fiction à la réalité?

Mais la vraie question est: cela peut-il réellement altérer notre génome de manière significative? Eh bien, il semblerait que oui. Les radiations peuvent induire des mutations génétiques, modifiant notre ADN de manière permanente. Ce type de mutations, s’il survient dans les cellules reproductrices, peut même être transmis aux générations futures.

Des expériences menées sur les frères Kelly, des jumeaux dont l’un a passé un an en orbite, montrent déjà des modifications génétiques notables. Mark, resté sur Terre, a servi de témoin, tandis que Scott, après un an dans l’ISS, montrait des changements dans l’expression de ses gènes. Les chercheurs ont observé qu’environ 90 % de ces modifications revenaient à la normale six mois après son retour, mais les 10 % restants sont restés altérés.

Par mesure de précaution, c’est notre avis que les agences spatiales devraient non seulement continuer à surveiller les changements génétiques des astronautes, mais aussi envisager des contre-mesures plus avancées, comme des boucliers anti-radiations et des suppléments nutritionnels spécifiques pour limiter les effets de la microgravité.

En fin de compte, comprendre et anticiper les impacts de la microgravité et de la radiation cosmique sur notre ADN est essentiel pour préparer les futures missions de longue durée, comme celles vers Mars ou au-delà. À ce rythme, nous entrerons peut-être dans une ère où chaque expédition spatiale sera non seulement une aventure technologique, mais aussi un défi biologique.