L’impact écologique de la Blockchain : un revers de la médaille en chiffres

Le potentiel de la blockchain en termes de sécurisation des transactions et de traçabilité est indéniable. Pourtant, nous ne pouvons plus ignorer les conséquences de cette technologie sur l’environnement.

Au cœur du système, le minage de cryptomonnaies, qui consiste à valider les transactions et ajouter des blocs à la blockchain, consomme une énergie colossale. Selon l’Université de Cambridge, le réseau du Bitcoin à lui seul consomme environ 121 Terawatt-heure (TWh) par an, ce qui le placerait au 30ème rang des pays les plus énergivores au monde s’il était un pays !

Les comparaisons sidérantes : quand les crypto-mines consomment plus qu’un pays

Si l’on se reporte à quelques comparaisons, le constat est sidérant. En termes de consommation énergétique, le Bitcoin surpasse des pays entiers comme la Suède ou l’Argentine. Pire encore, selon le site Digiconomist, la consommation de la seule mine de Bitcoin d’Inner Mongolie en Chine équivaut à celle de la République tchèque, qui compte plus de 10 millions d’habitants. Nous parlons ici de quantités monstrueuses d’électricité consommées pour résoudre des problèmes mathématiques complexes qui servent essentiellement à sécuriser des transactions financières en ligne.

Nous ne pouvons que constater l’absurdité de la situation et préconiser une révision des méthodes utilisées. Car, oui, nous pensons qu’il est possible et nécessaire de changer les choses.

Image contre réalité : comment les progrès technologiques pourraient inverser la tendance

Toutefois, nous restons conscients que la blockchain a le pouvoir de révolutionner de nombreux domaines. Ce serait dommage de jeter le bébé avec l’eau du bain. La solution ? Se tourner vers des méthodes moins énergivores.

Des avancées technologiques sont en cours pour créer des blockchains plus respectueuses de l’environnement. Parmi elles, la transition du Proof of Work (preuve de travail), système actuellement utilisé pour le minage du Bitcoin et très gourmand en énergie, vers le Proof of Stake (preuve d’enjeu), beaucoup plus économe.

De plus, certaines entreprises exploitent déjà ces avancées. Ethereum, par exemple, prévoit de passer au Proof of Stake cet été. Un signe encourageant que nous saluons.

Il reste toutefois un long chemin à parcourir pour atténuer l’empreinte écologique de la blockchain. Il est de notre devoir à tous de prendre en compte ces enjeux environnementaux et de faire en sorte que cette révolution technologique ne rime pas avec désastre écologique.

Ce qui est certain c’est que la blockchain a déjà changé la façon dont nous traitons les transactions et les informations. Espérons que les efforts en cours permettront de minimiser son impact environnemental pour un avenir plus vert.